
T’es devant ta table. A la maison, à l’école, au collège, au lycée, à un concours d’entrée. Production d’écrits. Rédaction, quoi.
Et tu ressens cette angoisse : de quoi vas-tu bien parler ? Qu’est-ce que tu vas bien pouvoir dire ? Est-ce que ce sera assez long ? Assez percutant ? Tu n’as pas la moindre idée pour commencer, le sujet ne t’inspire pas (du tout).
Comment faire ? Comment t’en sortir ?
Le temps est compté. Le résultat, important. Ça compte pour toi/tes parents/ton avenir.
Que celui à qui ce n’est jamais arrivé me jette un crayon.
Heureusement, la prochaine fois, tu sauras.
Je te donne 5 déclencheurs immédiats pour éviter le syndrome de la page blanche. Let’s go !
1️⃣ La question miroir
Tu ne sais pas quoi dire → tu poses la question que tout le monde se pose.
Tu poses la question à toi-même.
Ça débouche ton cerveau.
2 étapes :
- Quel est le sujet ? Justice ? Liberté ? Peur ? …
- “Qu’est-ce que je dois analyser ? Une erreur ? Un problème ? Une cause ?”
Tout sujet contient un noyau.
Tu l’identifies → tu écris.
Exemple : Pourquoi est-ce qu’on a peur de parler devant les autres ?
Une fois bien compris l’énoncé ou le sujet que tu dois évoquer (vacances..), tu vas avoir des idées. Et pour le plan, lis la suite de l’article 😉
2️⃣ Le souvenir flash
Quel que soit ton âge, tu as vécu des péripéties. Ou on t’en a raconté. Tu en as lu, vu.
| Tu pars d’un souvenir / sensation → tu ouvres l’écriture |
Exemple : “Je me souviens du jour où j’ai…” / “J’ai entendu un bruit…”
3️⃣ Le « Et si … ? »
Tu poses une hypothèse → ça ouvre une histoire.
Exemple : Et si un matin, plus personne ne parlait ? Si les chats disparaissaient ? …
4️⃣ L’objet ou exemple déclencheur
Tu ne sais pas quoi dire ?
Tu choisis un exemple réel (actualité, vécu, film, livre, citation).
Puis tu expliques ce que ça montre.
Exemple :
“Dans Le Petit Prince, le renard dit ‘on ne voit bien qu’avec le cœur’. → ça montre que…”
Le cerveau adore : ça lance automatiquement la rédaction.
Autre possibilité : Tu pars d’un objet → tu zoomes → ça crée une scène. « Sur la table, il y avait juste un stylo rongé. »
5️⃣ Ma méthode infaillible pour écrire une histoire
Cette méthode fonctionne pour sortir du syndrome de la page blanche, même au primaire.
Monsieur Christopher Booker, journalise et auteur britannique de son état, a dévoilé sa théorie de 7 « basic plots », après plus de 30 ans de recherches, dans un livre publié en 2005 et intitulé « The Seven Basic Plots: Why we tell stories ».
Selon lui, il n’y a que 7 types d’histoires :
- L’affrontement du monstre
C’est l’histoire de Dracula, d’Hansel et Gretel mais aussi, d’Harry Potter. Le héros se voit contraint de se battre pour sa vie face contre un monstre terrifiant, tout puissant, qui menace sa vie.
Ce récit met en scène un héros immature qui désire prouver sa valeur en affrontant un danger. Cependant, il échoue initialement et se confronte à ses limites. Finalement, le héros parvient à dépasser ses faiblesses et affronte une menace monstrueuse. Cette intrigue se retrouve au cœur des thrillers et des récits d’horreur, nous confrontant à nos peurs les plus profondes et nous montrant que nous pouvons faire face à l’adversité.
- De la misère à la richesse
Un personnage, à première vue insignifiant, dévoile un talent insoupçonné et se « fait une place dans le monde ». On pense au « Vilain petit canard », à Cendrillon (qui révèle une beauté cachée derrière ses guenilles). Parmi mes lectures récentes, je classerais « J.A.B. » dans cette catégorie.
Ce type d’histoire met en scène un héros ou une héroïne qui part de conditions de misère et d’injustice pour accéder à la richesse et à la réussite. Cependant, au milieu de l’histoire, le héros perd tout et doit trouver la force de remonter la pente. Les histoires de ce type dénoncent souvent les inégalités sociales et nous encouragent à faire des efforts.
- La quête
Le héros se fixe un objectif dont l’accomplissement n’a pas de prix (ex: sauver le monde). Il entreprend l’impossible pour parvenir à réaliser cette mission. Des exemples? Le Seigneur des Anneaux évidemment! Mais aussi toutes les histoires portant sur la quête du Graal, …
La quête est le grand récit d’apprentissage par excellence. Inspirée du voyage d’Ulysse dans l’Odyssée, cette intrigue met en scène un héros ou une héroïne qui part à la recherche d’un objet ou d’une information. Ce voyage peut être long et semé d’embûches, le conduisant à affronter des monstres, à résister aux tentations et à traverser des épreuves. À son retour, le héros doit prouver son identité. La quête nous prépare au voyage de l’existence et nous confronte aux épreuves de la vie.
- Voyage et retour
C’est l’histoire de « Bilbo le Hobbit », d’Alice au Pays des Merveilles, du Magicien d’Oz ou de Narnia. Le personnage central entreprend un voyage (seul ou accompagné) vers un lieu complètement coupé de son monde d’origine. Au début, tout semble merveilleux mais les dangers ne tardent pas à apparaître. Après une évasion dramatique, il retrouve son univers familier.
Cette structure narrative raconte comment un héros voyage dans un monde rêvé ou imaginaire, qui s’avère plus dangereux qu’il n’y paraît. Le héros doit faire face à des épreuves et des dangers, tout en étant mis en garde contre ses propres défauts. Des histoires célèbres telles qu’Alice au pays des merveilles, Le Magicien d’Oz ou encore La Plage illustrent cette intrigue, qui nous invite à réfléchir sur nos propres failles.
- Comédie
On n’y retrouve pas forcément d’élément humoristique: tout part d’un énorme malentendu qui devient bientôt un nœud inextricable entre les personnages. Finalement, au grand soulagement de tous, tout s’éclaircit et rentre dans l’ordre. C’est le scénario de base de beaucoup de livres de Jane Austen, de comédies de Shakespeare et de Molière, …
La comédie, inventée par Aristophane, est une intrigue complexe qui explore les interactions sociales et la façon dont une collectivité s’adapte à des règles tyranniques. Les nombreux personnages se retrouvent contraints de se travestir et de ne pas être eux-mêmes, jusqu’à un point de suffocation. La comédie répare la collectivité tout en nous faisant rire nerveusement.
- Tragédie
Les défauts ou le manque de confiance d’un personnage le mènent inexorablement vers une fin tragique ou un désastre. On pense à « Le Rouge et le Noir » de Stendhal, à « Madame Bovary » ou au « Portrait de Dorian Gray ».
La tragédie, le premier grand type d’histoire identifié par Aristote, raconte la chute d’un protagoniste aveuglé par l’orgueil. C’est une histoire qui finit mal et où le protagoniste ne se transforme pas. Elle nous met en garde contre nos propres faiblesses, qui peuvent conduire à la destruction de notre entourage et à un désir d’auto-destruction.
- Renaissance, résurrection
La tragédie, le premier grand type d’histoire identifié par Aristote, raconte la chute d’un protagoniste aveuglé par l’orgueil. C’est une histoire qui finit mal et où le protagoniste ne se transforme pas. Elle nous met en garde contre nos propres faiblesses, qui peuvent conduire à la destruction de notre entourage et à un désir d’auto-destruction.
Ce type d’histoire raconte comment un protagoniste ayant survécu à un passé terrible se retrouve dans un état d’engourdissement émotionnel. Mais la vie vient le chercher sous une forme nouvelle, lui offrant la possibilité de renaître. L’histoire de la renaissance nous donne l’espoir d’une nouvelle vie après la tragédie et l’hiver émotionnel qui la suit.
Les étapes d’une histoire :
- Situation initiale
- Elément perturbateur
- Péripéties
- Dénouement
- Situation finale
Maintenant que tu as en tête tout cela, MA méthode :

BONUS :
Selon un article publié sur France Culture, le syndrome de la page blanche est souvent lié à la peur du jugement plutôt qu’au manque d’idées.
ps://www.franceculture.fr/litterature/le-syndrome-de-la-page-blanche
🔥 La page blanche n’existe pas. Le mauvais plan, oui.
Une page blanche, ce n’est pas un manque d’inspiration.
Ce n’est jamais un manque d’idées.
C’est un manque de structure.
La preuve :
Donne un super plan à n’importe qui → il peut écrire.
Donne zéro plan à un génie → il bloque.
👉 Le plan, c’est la rampe de lancement.
👉 La rédaction, c’est juste dérouler ce que tu as déjà construit.
👉 Le plan décide 80 % de la qualité du texte final.
Ça vaut pour :
- une dissertation
- un roman
- un essai
- un mail important
- un discours
- un article de blog
- une candidature
- même une conversation difficile
Quand ton plan est clair, précis, découpé et logique :
Tu n’écris plus, tu remplis.
Tu connais maintenant 5 déclencheurs concrets pour vaincre le syndrome de la page blanche.
Tu peux les utiliser dès aujourd’hui — à l’école, au lycée, à Parcoursup, à un concours… ou même pour un mail important.
👉 D’après France Culture, ce blocage n’est pas un manque d’idées mais une peur du jugement. Bonne nouvelle : tu sais désormais le déjouer.
(source pour Yoast + crédibilité)
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » — Nicolas Boileau
Tu prépares un concours ? Lis ça : https://www.apprentiboss.fr/organiser-tes-revisions-pour-un-concours/
Et si t’as besoin d’aide pour ton CV, ta LM ou ta reconversion : cf pages « mes services »
