Si tu entends ça en entretien… cours
- 😤 L’enfer est pavé de bonnes intentions
A ma dernière formation, je décide de postuler à des stages non rémunérés – plus faciles à trouver vu mon âge, je connais le système, je sais qu’au-delà de 35 ans, l’entreprise n’a pas d’aide et renâcle à payer une personne qui n’est pas opérationnelle de suite sans avoir d’incitation financière.
Je postule pour des postes en distanciel, pour éviter des frais, et parce que ça correspond à mon projet professionnel. Je passe un entretien avec la responsable du service concerné. Elle m’explique les missions du poste, l’organisation interne, me dit qu’il y aura d’autres stagiaires, est très enthousiaste sur mon profil. Je suis retenue, et commence quelques jours plus tard.
La fiche de poste du stage va s’avérer bien différente de la réalité et de ce que j’attendais…
Dès le premier jour. La première réunion nous fait lever de bonne heure, pour une réunion qui au final dans mon cas – et celui des 2 autres stagiaires du service – sera finie au bout de seulement 10 minutes. Après un tour de table où il manque la responsable du service, en congés. Le big boss et son bras droit sont là, avec 10 stagiaires. La boite ne tourne qu’avec ça…De la main d’œuvre gratuite, remplaçable, mal formée, mal cadrée.
Nous partageons notre dépit entre stagiaires dès la fin de la réunion. Une première répartition des réseaux sociaux se fait (stage dans le community management). En tant qu’ainée, j’écope de Facebook, LinkedIn, et du blog. Le reste ? 2 stagiaires pour 2 réseaux…
Pendant tout le stage, les réunions seront mal cadrées. On me propose des réunions au dernier moment, mais on attend beaucoup de travail, sans jamais me l’expliquer. La seule chose bien claire est le nombre de publications à faire. Les bugs techniques vont mettre à mal mon travail. On me demande d’être réactive pour reprendre les corrections que ma cheffe me donne à la dernière minute, mais si j’ai un problème de publication, ce n’est jamais la faute des développeurs…Les réunions sont tellement inutiles que j’apprécie le distanciel – pouvoir checker mes messages, mails, boire le café plutôt que regarder un mur pendant des heures si j’étais dans un open space avec eux. Même les deux autres stagiaires sont refroidis par ces conditions, et fuient avant la fin, me donnant du travail en plus…
De toute ma vie, je n’ai jamais vu un aussi mauvais management, malgré l’âge de mes responsables…
Alors, avec le recul …
2. 👀 Quand t’es en entretien, ouvre l’œil sur…
1. Des missions floues ou survolées
“On attend de vous que vous soyez flexible…” “On verra ensemble plus tard.” = non. Ce flou cache souvent un désordre interne.
2. Un manager qui critique l’ancien salarié/freelance
S’il descend la personne précédente, imagine ce qu’il dira de toi…
3. Pas de clarté sur le salaire ou la durée de la période d’essai
Si tu dois “deviner” ce qui est prévu = danger.
4. Un discours incohérent entre RH et opérationnel
“Ah non, on ne fait pas ça ici…” alors que l’autre t’a vendu ça 10 min avant ? Fuis.
5. Des responsables qui se contredisent
« C’est inné. » « C’est acquis, il faut faire … » Et toi ? T’es au milieu, tentant de jongler entre les deux, feindre – comme si tu étais çi ou ca, de façon innée, donc – et mettant en parallèle en place des uns après les autres les trente-six astuces du deuxième, san succès. Au final, on t’accuse de ne pas y arriver, alors que même les « experts » nagent sur la solution.
6.Zéro info sur les outils, process, fonctionnement
Une équipe bien gérée sait t’expliquer comment elle travaille.
6. Une ambiance bizarre ou trop silencieuse
Tu ressors de l’entretien + stressée qu’en y entrant ? Ton corps parle pour toi.
7. Le “tu seras polyvalente” trop vague
Parfois, ça veut dire : tu vas tout faire. Mal payée. Mal cadrée. Et seule.
8. Une ambiance trop « friendly »
Tu trouves le RH ou ton futur responsable cool en entretien ? Méfie-toi. Sous prétexte d’être cool, on t’en demandera finalement plus, sans revalorisation. Tu ne dois jamais être trop proche de ton/tes boss.
9. Le feedback super vague
« Il faut prendre du recul. » Un conseil flou, mal cadré, pour reprocher tout et n’importe quoi. Ton boss ne sait tout simplement pas manager, comment t’aider à atteindre tes objectifs, alors il utilise des formules creuses. A toi de trouver la traduction…Est-ce que tu vas arriver à le satisfaire, à la fin, avec ce genre de feedback ? Spoiler : non. Tu auras forcément tort.
- 🔍 Et une fois en mission ? Ça se joue aussi là…
- Contradictions internes, décisions qui changent sans prévenir
On te dit de demander à X une info précise. Tu le fais… et X te renvoie vers Y. Les consignes changent, mais tu l’apprends au détour d’un canal Slack ou d’un espace partagé. Pas de transmission officielle, personne ne prend ses responsabilités. Résultat ? Tu avances à l’aveugle et tu perds du temps à corriger des trucs que t’avais pourtant bien fait.
- Tu finis par en savoir plus que les responsables projet
Tu discutes avec un collègue et tu te rends compte que… tu as plus d’infos que ton chef. Normal ? Pas vraiment. Qui décide ? Pourquoi c’est flou ? Tu ne sais pas. Mais c’est toi qui gères.
- On te met en front… mais sans les outils
Tu as droit à une visite rapide des locaux, un “brief” qui tient sur une page Word, et c’est tout. Ton poste ? Unique. Pas de doublon, pas de formation, à toi de te débrouiller. Tu n’es pas là pour comprendre, tu es là pour compenser l’inertie des autres. Et si les outils ne sont pas adaptés ? À toi de t’adapter, bien sûr.
- On te pique tes idées
Tu parles d’un projet à un collègue, sans trop oser en parler au reste de l’équipe. Et là, surprise : c’est ton collègue qui en reparle en réunion, sourire aux lèvres… et ton idée devient “la sienne”. Qui va la mettre en place derrière ? Toi. Bien sûr.
- On valorise les tâches faciles, pas les actions stratégiques
Tu passes du temps sur une analyse de fond, tu structures un process… mais on te félicite pour un visuel Canva bien coloré. Ce que tu as réellement apporté reste invisible. Et c’est comme ça que l’usure commence.
- On te parle mal alors que tu dépasses tes objectifs
Chaque vendredi, tu consoles ton N+1 des paroles de ton N+2 ? Big boss vous a encore fait patienter, pour ensuite trouver à redire sur chaque point, alors qu’en vérité, tu dépasses tes objectifs ? Tu as l’impression d’être un punching ball émotionnel. Tu comprends un peu plus chaque semaine pourquoi certains auraient fini au centre hospitalier spécialisé. Ce n’est pas un manager, c’est un tortionnaire. Qui n’a pas compris qu’on n’obtient pas le meilleur des gens par la peur. Tu vaux mieux que ça.
- On ne te parle que pour te donner des ordres et te critiquer
Bonjour ? Au revoir ? visiblement, tes collègues plus anciens ont oublié leur manuel de savoir-vivre. Ils ont préféré l’option surveillant de prison : surveillent tes moindres faits et gestes, ne te parlant que pour donner des ordres et te critiquer… Et toi ? Tu finis par avoir une mauvaise estime de toi, tu viens la boule au ventre. Trois mois et t’es déjà en burn-out.
4. Ton job, c’est pas de sauver un Titanic
Tu viens d’arriver, mais tu sens déjà que quelque chose cloche. Profite de ta période d’essai pour observer :
- T’es pas une rustine magique
T’as pas été engagée pour boucher tous les trous du navire. Ni pour réparer les dégâts causés par les autres.
- Il vaut mieux dire non à un poste bancal que d’en ressortir brisée
Trois mois à tenter de survivre dans un service désorganisé, ça use. Tu mérites un cadre sain, pas une guerre d’épuisement.
- Mieux vaut un projet moyen avec une équipe stable, qu’un super projet avec des gens perdus
Parce qu’un projet mal porté finit souvent mal. Et ce n’est pas ton énergie seule qui changera la donne.
💡 Ce que tu dois retenir :
1. Les signaux d’alerte en entretien
- Pas de clarté sur les missions
- Discours flou ou contradictoire entre RH et manager
- Turnover fréquent évoqué « en mode léger »
- Aucune info claire sur les outils / process utilisés
- Pas de réponse sur le management ou le suivi
💬 Exemple: « On me dit A le lundi, puis Z sur le site public le jeudi. Et je dois rattraper les pots cassés seule. »
2. Les signaux d’alerte une fois en poste (ou en freelance)
- Infos contradictoires entre les membres de l’équipe
- Aucun cadre défini (brief, calendrier, outils)
- Responsabilité inversée (« c’est ta faute si tu as suivi nos consignes erronées »)
- T’es en front alors qu’eux sont aux fraises
- Tu sens que tu sauves le navire… mais personne ne rame avec toi
💬 Mes conseils
Au moindre doute, pose des questions. Quelle que soit ton expérience, ton ancienneté, ton âge : tu as le droit d’avoir des réponses.
Sois affirmé·e sans être agressif·ve. Tu n’as pas à tout faire, ni à tout rattraper. Aucun poste ou stage ne mérite qu’on y laisse sa santé mentale.
Tu mérites un cadre clair, du respect, et un environnement qui te permet de progresser sans t’épuiser.
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