
C’est 18h. Le goûter est fini.
Ta journée de travail est – théoriquement – terminée.
L’officielle en tout cas, parce que ton cerveau, lui, ne débranche jamais vraiment.
Et là, commence la deuxième journée : celle de parent bienveillant… et de soutien scolaire improvisé.
Tu n’es pas dans une pub Ricoré. Ni dans un sitcom.
Tes enfants, eux, sont occupés ailleurs ou feignent de ne pas connaître ce rituel immuable.
Alors tu lances :
— Tu as des devoirs ?
Silence. Puis, après trois relances :
— Oui, oui…
— T’as quoi ?
— Des exos de français, de maths, une leçon d’histoire-géo.
Et là, flashback.
Tes propres souvenirs (traumas) de devoirs refont surface.
Tu n’aimais pas les maths.
Ni l’histoire-géo.
Ni apprendre par cœur. Mais tu ne l’avoueras pas — même sous la torture.
Il/elle sort enfin ses affaires, s’installe à la table de cuisine (les bureaux ? Jamais utilisés, évidemment), et te regarde avec des yeux de chat potté… avant même d’avoir ouvert un cahier.
Soupirs.
Yeux au ciel.
Des deux côtés.
Et toi, tu penses déjà à ton apéro, ton bain, ou ton bouquin…
Pendant que la culpabilité t’envahit : “Je devrais me concentrer sur lui/elle. C’est important.”
Mais tu sais que ça va être un sacré parcours.
Que tu vas cocher, comme d’hab, au moins une case du bingo des devoirs :
- « Je sais déjà ! »
- « T’es pas ma maîtresse ! »
- « C’est bon, j’ai compris ! »
- « J’ai rien compris ! »
- « C’est trop long ! »
- « J’en ai marre. »
- « Tu peux écrire à ma place ? »
- « J’y arriverai jamais… »
- « De toute façon, je suis nul·le en… »
Et toi ?
Tu hésites entre t’énerver ou tout lâcher.
👉 Et si, finalement, tout partait d’un détail : la formulation ?
Voici 5 phrases qui désamorcent la tension… sans baisser les exigences.
🟣 1. “Tu préfères qu’on relise ensemble, ou que tu essayes d’abord seul·e ?”
📍Quand l’utiliser : au début de la séance, pour fixer les règles du jeu.
⚡ Pourquoi ça marche : tu lui donnes une marge de manœuvre → moins de résistance.
☝️Point de vigilance : laisser 5 à 10 minutes à l’enfant avant de revenir le voir lorsque vous utilisez cette phrase, pas plus, sinon la séance risque de s’éterniser, et vous deux de perdre en motivation. Lorsque vous revenez, demandez simplement si tout va bien, s’il/elle avance.
🟣 2. “Je suis là si tu bloques. Tu m’appelles quand tu veux.”
📍Quand l’utiliser : quand il/elle veut travailler seul·e, mais galère en silence.
⚡ Pourquoi ça marche : pas de pression + cadre rassurant.
☝️Point de vigilance : idem. Soyez maitre-sse du temps, quitte à utiliser un minuteur pour lui/elle ou vous.
🟣 3. “Tu veux qu’on cherche ensemble une astuce pour retenir ça ?”
📍Quand l’utiliser : quand il/elle sature sur une leçon par cœur.
⚡ Pourquoi ça marche : ça transforme un moment ennuyeux en mission à deux.
☝️Point de vigilance : aucun.
Astuce : utiliser une des astuces de mon blog pour l’aider à retenir ses leçons, comme par exemple le mindmapping ou carte heuristique. Soyez créatif, utilisez tous ses/vos sens, n’hésitez pas à raconter des histoires, utiliser des sons, des odeurs, faire du théâtre, pour rendre la leçon mémorable.
🟣 4. “Ce que je regarde, c’est pas si tu sais déjà, mais si tu progresses.”
📍Quand l’utiliser : quand il/elle râle “c’est trop dur” ou se dévalorise.
⚡ Pourquoi ça marche : tu poses un cadre de bienveillance exigeante → sécurisant + motivant.
☝️Point de vigilance : pas évident de savoir s’il/elle progresse vraiment, sans note… Vous pouvez cependant minuter le temps passé sur un exercice (en diminution), mais cela peut ressembler à du fliquage, ou lui demander de faire appel à la notion dans un autre cadre. Ex : « Je dois faire 2 quiches, il me faut combien de lait ? » pour lui faire réviser ses tables de multiplication.
🟣 5. “Dis-moi ce que t’as compris avec tes mots, je complète si besoin.”
📍Quand l’utiliser : au lieu de l’interroger comme un prof.
⚡ Pourquoi ça marche : tu encourages l’expression libre, sans piège → plus de confiance, moins de stress.
☝️Point de vigilance : veiller quand même à ce que son énoncé corresponde bien à la notion, que ce soit vraiment synonyme.
Tu veux bien faire, mais t’as pas signé pour devenir le flic des devoirs.
Avec ces phrases, tu gardes un cadre… sans casser le lien.
Teste-en une cette semaine. Juste une. Et observe le changement. Ca change pas tout, mais ça change déjà quelque chose.
Ce que ça t’apporte à toi :
- Moins de cri
- Moins de temps
- Moins de stress
- Moins de tensions
- Une révision fun des notions (si, si !)
- Un espace de liberté (eh oui, c’est toi la maîtresse, mais funky)
- Un égo boost » (qui a masterisé les devoirs sans tracas ?)
Astuce bonus : parfois, juste changer de cadre (le canapé au lieu du bureau), ça détend tout le monde. Et si les devoirs sont vraiment longs, accorde une pause à ton enfant. Personne ne peut rester concentré pendant des heures – déjà les adultes, alors un enfant ?
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