Organiser tes révisions pour un concours

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Tu vas passer un concours ? Bravo ! Mais organiser ses révisions concours sans se perdre, c’est pas simple. Voilà comment t’y prendre.

  1. Avant de réviser : poser les bases
  1. Comprendre le cadre du concours
  1. Missions et finalités du métier

Tout d’abord, avant d’attaquer bille en tête les révisions, tu dois revenir aux fondamentaux, et comprendre pourquoi tu passes ce concours.

Pourquoi ce métier requiert ce type de recrutement ? Bien souvent, c’est parce que ton futur métier/grade implique d’être au service du public. L’Etat veut vérifier tes compétences, tes connaissances, mais aussi que tu as « l’état d’esprit » pour cette carrière. Cela doit transparaitre dans tes réponses.

Projette-toi : imagine-toi en action dans ce métier, pour bien t’imprégner des enjeux du concours.

Par exemple, si tu passes le concours de gendarmerie, c’est pour veiller à l’exécution des lois, assurer la sécurité publique et l’ordre public, particulièrement dans les zones rurales et périurbaines, ainsi que sur les voies de communication. Si tu passes le concours d’adjoint administratif, tu seras en première ligne pour répondre au public.

  1. Rémunération

Ton futur travail est dans le milieu public. Ta rémunération est différente de celle du secteur privé, car elle se compose :

  • D’un traitement indiciaire : il dépend de ton grade et ton échelon ; si tu n’as jamais été dans la fonction publique avant, tu démarres au 1er grade, 1er échelon, avec un indice brut (IB) de 100 à 1027, auquel correspond un indice majoré (IM). Le traitement indiciaire brut minimum pour un emploi à temps complet correspond à l’IM 366, soit 1 801,73 €/mois.  
  • D’une indemnité de résidence, selon ta commune de résidence. Elle est égale à 1 ou 3% de ton traitement indiciaire.
  • D’un supplément familial de traitement (SFT), si tu as un ou plusieurs enfants à charge.
  • De la nouvelle bonification indiciaire (NBI), si ton emploi comporte une responsabilité ou technicité particulière ;
  • De primes et indemnités ;
  • De cotisations salariales ;
  • D’un remboursement des frais de transport domicile-travail (prise en charge partielle), dont les conditions varient selon que tu utilises les transports en commun, un service public de locations de vélos ou un véhicule personnel.
  1. Réussite au concours et recrutement

Il existe trois fonctions publiques :

  • La fonction publique hospitalière (FPH) : pour travailler en hôpitaux, EPHAD et aux établissements médico-sociaux ;
  • La fonction publique d’Etat (FPE): gendarmerie nationale, police nationale, universités…
  • La fonction publique territoriale (FPT): communes, communautés de communes, communautés d’agglomération, conseils départementaux, conseils régionaux

Selon la fonction publique dans laquelle s’inscrit ton concours, le recrutement, une fois ta réussite au concours confirmé, est différent.

Les concours de la Fonction publique hospitalière (FPH) ont lieu au niveau local pour les établissements de santé mais aussi au niveau départemental, régional voire national.

Les affectations se passent de manière différente selon que vous vous destiniez à occuper un poste de direction et d’encadrement supérieur administratif et soignant ou non.

Dans le premier cas, les nominations sont faites en prenant en compte votre ordre d’inscription sur la liste principale ou en fonction de votre ordre d’inscription sur la liste complémentaire. Lorsque le concours porte sur plusieurs établissements hospitaliers à la fois, vous pouvez choisir une affectation selon vos préférences et votre ordre de mérite.

Dans le second cas, vous devrez réaliser des démarches pour obtenir un poste au sein d’un établissement hospitalier tel qu’un CHU, un EHPAD, un centre médico-social ou un CHRS. Étant des structures qualifiées d’autonomes, elles émettent leurs offres d’emplois en fonction de leurs besoins. Pour être embauché, adressez-vous au directeur d’établissement en lui faisant parvenir une lettre de motivation et votre CV.

Dans la FPE : la première affectation se détermine à partir du classement des candidats admis. Une liste principale et une liste complémentaire permettent de dresser un classement des lauréats par « ordre de mérite ». Ils sont alors affectés différemment selon le type de concours de la Fonction publique auquel ils ont participé : concours national ou concours déconcentré.

Les concours nationaux concernent les ministères et certains postes d’enseignants (collège, lycée) et les concours déconcentrés – organisés au niveau régional – portent notamment sur des postes de professeurs des écoles.

Dans le cas d’un concours déconcentré de la Fonction publique d’État, la première affectation d’un professeur des écoles ayant réussi le CRPE – concours de recrutement de professeurs des écoles – se déroule au sein de l’académie de son choix dans laquelle il·elle a réussi le concours. Sans demande de mutation de sa part, le professeur des écoles effectue par la suite l’ensemble de sa carrière au sein de la même académie.

Les lauréats d’un concours national sont eux affectés en fonction des besoins en fonctionnaires dans chaque région, département et ville.

Dans la FPT, vous serez inscrit sur liste d’aptitude. Ce sera à vous de postuler au poste vacant de votre choix, n’importe où en France, avec CV et LM. Attention : votre concours n’est valable que 3 ans. Sans poste à cette échéance, vous êtes contraint de passer à nouveau le concours en question.

  1. Evolution de carrière

Une fois le concours en poche et ton affectation validée, tu ne seras pas balancé·e direct dans le grand bain sans brassards : place au stage ! En général, il dure un an. C’est une phase essentielle pour tester tes compétences sur le terrain et valider ta capacité à occuper ton futur poste.

Ce stage peut prendre deux formes :

  • Soit une période probatoire, où tu occupes déjà un poste et on évalue si ça colle.
  • Soit une formation complémentaire (par exemple dans une école du service public), selon ton métier.

Et côté salaire ? Quelle que soit la forme de ton stage, tu es payé·e dès le départ, sur la base du premier échelon de ton grade. Ce n’est pas encore le jackpot, mais c’est un vrai début !

La suite de votre carrière dépend de votre motivation à passer d’autres concours et/ou avoir des promotions internes, pour avancer plus vite dans la grille de traitement.

Exemple avec la grille indiciaire d’animateur principal de 1re classe : (source : https://www.emploi-collectivites.fr/grille-indiciaire-territoriale-animateur-territorial/5/21.htm)

Maintenant que tu as bien compris le fonctionnement de ton futur métier, il est temps de te préparer pour le concours !

  • Décrypter les épreuvesQuelles matières ?

Tout d’abord, prend bien connaissance des types d’épreuves (écrites, orales, sélection sur titre) et des « matières » que tu vas passer. Chaque concours est différent, a ses spécificités. On ne révise pas les mêmes matières selon que l’on veut devenir animateur ou ingénieur territorial !

Alors, où trouver le programme des épreuves ? Tout simplement, sur le site du ministère organisateur du concours. Par exemple : le site de l’Education nationale si ton concours est organisé par cette institution.

Le programme des connaissances à maîtriser y est également indiqué.

  1. Quelle durée ? Quelle notation et coefficient ?

Sur ce même site, tu pourras connaitre la durée de chaque épreuve, et son coefficient.

Chaque épreuve est notée sur 20.

  1. Quel enchainement ?

L’enchainement des épreuves n’est pas connu à l’avance. Tu l’auras sur ta convocation, environ 6 semaines avant les épreuves.

  1. Quelles modalités et règles d’organisation ?

Le jour J, pour l’épreuve écrite, tu seras certainement dans un grand hall d’exposition – pas forcément chauffé et climatisé. Tu devras retrouver ta table d’examen, qui porte le même numéro que sur ta convocation. Les tables sont espacées pour éviter toute triche. Les surveillants veillent au grain. Ce sont eux qui donnent le top départ de la distribution des copies et feuilles de brouillon (souvent de couleur), rappellent les règles, et donnent l’heure de début à chaque épreuve ainsi que la fin.

N’oublie pas de sortir ta trousse, ta gourde, ta carte d’identité, ta convocation, tes en-cas éventuellement, à l’avance.

Tu es autorisé à sortir pour aller aux WC, et peux partir avant la fin, après avoir émargé (signé).

A ce stade, tu as tout compris de ton futur métier, et des épreuves de concours qui t’attendent. Bravo ! Il n’y a plus qu’à lol

  • Faire le point sur toi
  1. Ce que tu sais déjà

Si tu passes ce concours, tu es motivé. Par le métier, les missions, la rémunération, la carrière, mais certainement aussi car tu t’en sens capable, au fond de toi. Et pourquoi ? parce que ce futur métier te fait exercer tes talents, tes compétences.

Je suis sûre que tu as déjà certaines connaissances. Commence par elles :

  • Reprend chaque épreuve ;
  • Réfléchis à ce que tu sais, a appris par le passé qui peut être utile. Peut-être as-tu déjà rendu une super dissertation ? fait un magnifique exposé ? …

Mon conseil ?

Liste les épreuves, et met pour chacune les connaissances nécessaires, et coche celles que tu maitrises. Exemple pour adjoint administratif (FPE):

EpreuveProgrammeJe maîtrise ?
Épreuve n° 1 : une épreuve écrite qui consiste à partir d’un texte d’ordre général d’une page au maximum ou de 300 à 350 mots en la réponse à 6 à 8 questions destinées à vérifier les capacités de compréhension du candidat et son aptitude à retranscrire et ordonner les idées principales du texte.Français niveau CAP, BEP   Plus concrètement : Comprendre un texte ;Ordonner les idées principales d’un texte ;Répondre à des questions en faisant des phrases grammaticalement et orthographiquement correctes.  Oui pour la compréhension, les idées à retranscrire.    
Orthographe : à renforcer.

N’hésite pas à reformuler – comme ici pour l’épreuve 1 de français : que dois-tu réellement savoir faire ? Lire « Français niveau CAP, BEP » n’est pas très parlant. Alors qu’en réalité, lorsque tu réfléchis à la nature de l’épreuve 1, ce n’est pas si difficile !

Tu peux aussi t’aider d’un code couleur : :

  • vert = easy pour toi,
  • jaune = à revoir,
  • rouge = à renforcer.

Personne n’est parfait. C’est normal de ne pas tout maitriser, les révisions sont là pour ça !

  1. Qui peut t’aider ?

N’hésite pas à faire appel à tes proches, s’ils sont compétents, pour t’aider.

Deuxième piste : les blogs, comme celui-ci, pour te donner des conseils, t’aider à comprendre des notions.

Troisième piste : les cours particuliers (Voscours etc).

Enfin, les deux plus évidentes : les livres et Internet.

  1. Une palette d’outils pour t’aider

Si tu n’as pas l’habitude de réviser, et parce qu’on ne l’apprend pas à l’école, peut-être crois-tu que tu dois tout savoir par cœur. C’est rarement le cas.

On demande surtout un raisonnement, logique.

Malgré tout, pour t’aider à apprendre – les formules de maths, par exemple, ou des dates en lien avec les grandes étapes de la décentralisation, etc – tu peux utiliser divers outils :

  • Les flashcards. Remember les cartes de ton prof d’anglais, en primaire ? D’un côté, une image, de l’autre, un nom. Tu peux les utiliser pour des notions simples.
  • Deuxième système : les fameuses « fiches de révision ». L’important, c’est que ce soit TOI qui les fasses. Le temps passé à réfléchir à ce qu’il est important de comprendre, puis à l’écrire, t’aide grandement à activer ta mémoire visuelle, kinesthésique, voire auditive, si tu parles en même temps. Alors lance-toi, fais-toi plaisir, mets de belles couleurs au Stabilo.
  • Troisième outil : le mindmapping (ou carte mentale ou heuristique). Kesaco ? Tu mets le thème de ce que tu souhaites apprendre au milieu de ta page, dans un cercle/ovale. Puis tu dessines des branches, pour les sous-thèmes. C’est comme lorsque tu ranges ton PC : tu as des dossiers, sous-dossiers, sous-sous-dossiers…Sauf que là, tu peux ajouter plein de petits symboles/émojis, selon que tu fais sur papier ou en ligne (ressource plus bas).

Exemple :

  • Le sketchnoting : c’est un outil créatif et visuel pour organiser tes idées. Tu peux y combiner des mots-clés, des images simples, des petites phrases et des couleurs pour synthétiser tes notes de manière ludique. C’est un vrai plus pour apprendre différemment !

(Source : https://pictobello.com/facilitation-visuelle-et-sketchnoting/ )

A présent que tu sais quelles épreuves comporte le concours, ce que tu dois réviser, les outils et aides possibles, il est temps de t’organiser.

  • Pendant les révisions : structure ton travail
  1. Varie les matières

Premier conseil : varie les matières. De même que tu ne mangerais pas le même plat tous les jours à chaque repas, alterne. Cela te permet de rester motivé, sans te lasser.

  • Diversifie les types d’exercices

Deuxième conseil, dans la continuité du précédent : varie les types d’exercices. Pour les mêmes raisons. Alterne par exemple lecture, QCM, audios, mindmapping, exercies en ligne…

  • Planifie sur la durée : avance pas à pas

Si tu es sérieux-se, et vu que l’inscription à un concours se fait des mois en amont des épreuves, tu as un certain nombre de semaines pour organiser tes révisions.

Prends un planning hebdomadaire, note les plages horaires où tu es disponible pour réviser (peut-être suis-tu des études ou as-tu un travail avant le concours ?).

Divise tes temps disponibles par plage de 45 min idéalement, pour les débuts de ta révision. Au-delà, ta concentration risque de chuter fortement. Alterne les matières et les types d’exercices. Garde des temps libres (cf ci-dessous).

  • Entretiens ton mindset

Même les champions et patrons de multinationales s’accordent des pauses. Ton cerveau en a besoin pour mémoriser. Et cela permet de garder ta motivation – non, tu n’es pas qu’une bête à concours !

  1. Pauses actives

Tu peux par exemple faire des pauses « actives ». Très populaires en classe au Canada, tu peux les réutiliser dans le cadre de tes révisions. Elles consistent en une courte sessions d’activité physique d’intensité modérée à soutenue et durent entre 5 et 15 minutes en moyenne.

  1. Activité physique régulière

C’est prouvé, le sport contribue à ta santé. Même si tu n’es pas très sportif, prends un peu de temps pour une activité, même douce, avec ta famille ou tes amis (marche, yoga, …).

  1. Récompenses motivantes

Accorde-toi régulièrement des récompenses, pour chaque mini victoire : tu as fini ta première semaine de révisions, fini telle partie du programme de maths, …

Ces petits gestes entretiennent ta motivation. Tu peux être fier-e de toi !

  1. Techniques de gestion du stress                 

Enfin, je te conseille d’utiliser une ou plusieurs techniques de gestion du stress :

  • La méditation de pleine conscience
  • Respiration,
  • Ecouter de la musique douce,
  • Bien dormir,
  • Bien s’alimenter.
  • Entraine-toi en conditions réelles
  1. Examens blancs

Tu es maintenant bien préparé, mais pour être sûr d’être au maximum de tes capacités le jour J, il est très important de t’entrainer en conditions réelles, en faisant des examens blancs.

Pour cela, tu peux récupérer des annales sur les sites des organisateurs de concours (les ministères, académies, etc…), des sujets types inédits (cf ressources, plus bas), des annales corrigées. Il suffit de demander à ton moteur de recherche préféré, ou consulter un livre de préparation au concours.

  1. Oraux blancs ou simulations

De même, si tu dois passer un oral (en phase d’admissibilité, dans un deuxième temps), pour éviter un stress inutile, entraine-toi.

Il y a souvent des consignes strictes sur le contenu que tu dois présenter, le temps de préparation donné avant l’épreuve ou non selon le concours.

Hyper important : tu dois absolument respecter le timing. Si c’est 15 minutes de présentation orale, le jury s’attend à ce que tu tiennes bien ce temps, à 30 secondes près. Il te coupera si tu n’as pas fini dans les temps. Que tu finisses trop en avance, ou pas dans les temps, tu laisseras une mauvaise impression au jury : « il/elle n’est pas pro. ». Alors prépare-toi bien en amont !

Pour finir, je te donne quelques astuces bonus.

  • Astuces bonus
  1. Prépare ta dernière ligne droite (dernière semaine, dernier jour) en toute sérénité
  1. L’organisation matérielle le jour J

La dernière semaine, concentre-toi sur l’essentiel, sur ce qui est le plus difficile pour toi, sur la matière qui compte le plus.

Renseigne-toi bien avant sur le lieu du concours. Quels transports en commun pour y aller ? Le parking est-il grand ? A quelle heure a lieu l’épreuve ?

Prends de la marge. Si tu es en retard, tu ne pourras pas rentrer dans la salle, tu auras préparé ton concours pour rien. Ce serait dommage…

  1. Post-it, audios

Dans tes révisions, tu t’es peut-être fait des post-it ou des petits audios de certaines notions. Revois-les tranquillement.

Tu peux t’écrire des petites phrases positives pour te motiver et te détendre dans ces derniers jours, toujours stressants.

  • Ressources utiles
  1. Plateformes

Pour le programme des épreuves et les annales :

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F434

www.carrieres-publiques.com

www.studyrama.com  

Pour les cartes mentales :

https://www.mindmapping.com/fr

www.genially.com

www.capterra.com

www.canva.com

ou un bon vieux PowerPoint (sous Microsoft) ou équivalent.

  1. Applis

Des applications comme Anki, Quizlet ou Obsidian peuvent t’aider à créer des flashcards, des fiches ou des cartes mentales. Teste plusieurs formats pour voir ce qui te convient le mieux.

  1. Livres

Dunod, foucher, vuibert sont des maisons d’éditions réputées pour les livres de préparation aux concours. Feuillette-les, consulte les avis avant de choisir.

Et surtout : choisis les ressources qui te correspondent, sans te noyer dans trop d’outils différents. L’important, c’est de rester régulier et motivé jusqu’au jour J !

🎯 En résumé

Réussir un concours, c’est comme une course d’endurance : ça demande de la méthode, de la régularité… et un mental solide. Tu ne seras jamais « parfaitement prêt·e », mais tu peux être suffisamment préparé·e pour donner le meilleur de toi le jour J. Crois en ton potentiel, avance à ton rythme, et surtout : ne lâche rien. 💪

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